introduction

Site: ALPHA GN
Course: Formation MEC karim sayeh
Book: introduction
Printed by: Guest user
Date: Friday, 18 October 2024, 11:25 AM

Description


1. chapitre 1

Au commencement d’un cours

Les 10 premières minutes

Nous vous proposons une transposition de ce scénario attentif au geste d’apparence insignifiant au domaine de l’enseignement, et d’abord au premier de ces actes :  « au début d’un cours ». Tout enseignant quotidiennement enchaîne rituellement, machinalement, routinièrement, quatre, cinq, six cours. Et si nous imaginions un autre commencement, d’autres commencements ?...

La manière de commencer un cours, délibérée ou routinière, porte un sens : elle signale dans le premier cas une intention et dénote dans le deuxième cas chez le professeur une manière d’être et de se sentir (face à l’institution, face à la classe présente) générale ou au contraire très momentanée. Ce début donnera le « ton » à l’ensemble du cours ou de l’enseignement. Il importe donc d’y prendre attention et d’éviter les risques d’automatisme (trop souvent, les cours commencent par des phrases toutes faites, ou par un rite répétitif et inopérant).

 


2. chapitre 2

Avant même d’entrer

L’enseignant, vous peut-être,  sortant de la salle des professeurs, se remémore naturellement les décisions d’organisation qu’il a pu élaborer au cours de la préparation de son enseignement. Il peut ensuite adopter trois comportements : soit d’entrer dans la salle de classe avant ses élèves ; soit d’entrer avec eux, ou encore après eux. Elémentaire tiercé de choses possibles !

 En premier lieu (ou temps), sil lui advient d’entrer avant ses élèves, il lui est possible de prendre quelques dispositions prévues dans sa préparation : inscription d’un message au tableau ; disposition du mobilier soit de façon circulaire, soit suivant les habitudes, en rangées. Il peut aussi tester  la disposition en U, soit en « parlement » anglais. Ou encore en série de sous-groupes. Plus généralement, il peut choisir, en variété, entre huit dispositions intéressantes et tout à fait réalisables, en fonction des objectifs de l’enseignant,  sur la  planche sur l’organisation spatiale d’une classe, à la fin de ce paragraphe.[1]

En seconde possibilité, il est lui est loisible de se rendre dispos, paré de ses élèves, s’il le souhaite, dès leur entrée ou bien d’être à son bureau pour y saluer chaque élève qui y entre . Il peut aussi les accueillir un à un à l’entrée, avec un petit mot à quelques-uns ou à tous. Il y a là une description des possibilités suivant les moments du cours et de la classe qui vont avoir lieu, lesquels peuvent être différents en début d’année et de trimestre, comme en milieu, ou en fin des périodes. Que la variété soit observée, aux fins d’ajustement à l’évolution des relations !.

 

L’enseignant dans certains cas peut avoir à donner du dehors un signal pour que les élèves entrent devant lui en rang et se mettent à leur place, tranquillement le souhaite-t-on, voire en silence dans certains cas opportun. Il est sûr que jadis, il y a avait une certaine sacralisation de l’école et des classes qui appelait traditionnellement l’exigence du silence en respect à l’autorité magistrale, mais parfois brutale du maître. On en reparlera. Mais reprenons le ralenti des flashes possibles.

 

Entrant en cours

 

Dans le cas où l’enseignant entre après les élèves, ce pourrait être quand il entend que le bruit se réduit, voire s’apaise. Ou bien quand les élèves sont encore bruyants ; il peut circuler alors dans la salle, s’attarder auprès de quelques-uns pour échanger quelques mots d’attention, de valorisation ou de contrôle ou au contraire aller directement à son bureau. Variété de possibilités adéquates !

 

De même, quand il entre directement avec les élèves, il peut les précéder, entrer après quelques-uns des élèves ou bien à la fin du groupe. Chacun de ses choix peut être spontané ou être choisi délibérément en fonction des objectifs et du sens que l’enseignant entend donner à sa démarche pour un cours déterminé. Mais il n’est pas inutile, indécent, d’y avoir réfléchi, et de s’y être préparé.

 

Une fois les élèves et lui-même entrés il peut fermer la porte ou mieux, demander à un élève de fermer la porte ; ou même ne pas fermer la porte. Pratique assez répandue à présent, semble-t-il, dans des établissements difficiles, afin de manifester la présence et l’activité en toute visibilité, du dedans et du dehors.

 

Bien entendu, il est possible qu’il y ait des retardataires : le professeur peut s’abstenir de faire une remarque ou bien au contraire leur demander une raison, ou encore de les envoyer chez le C.P.E.  dans la mesure où il pense que cela serait positif pour l’élève. Il peut y avoir « appel » de la présence des élèves, par l’enseignant, ou à tour de rôle, par un élève : là encore, il y a quelques marges de variété dans les formes adoptées, hic et nunc.

 

Il ne faut pas oublier qu’il ait été mûrement décidé par l’enseignant dans la classe d’inviter un peu avant quelques élèves pour préparer un élément du travail, sinon même un collègue ou une personne de l’extérieur : toute mesure conjurant la monotonie.

 

Enfin, dans la classe, pendant que les élèves s’installent, le professeur peut observer la façon dont ils le font dans le cadre qu’il a choisi d’une des huit dispositions de l’espace du travail déjà mentionnées.  Il est peut-être habile de s’y reporter encore. Il peut  accompagner la mise en place de remarques ou de conseils, voire expliquer son point de vue et annoncer le cadre du travail.

 

Variété pour installer le cadre du travail